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Ceux qui peuvent voler ne doivent pas s'en priver - Chapitre 12
Par Nicolina dans Fanfiction My Hero Academia - Ceux qui peuvent voler ne doivent pas s'en priver le 10 Septembre 2022 à 15:46Chapitre 12
Rencontre avec un piaf
Après avoir réalisé l’opération, je retourne auprès de l’Alliance. Pour une fois, personne ne me pose de questions, il faut dire que pour une fois, je n’ai pas disparu pendant des jours sans donner signer de vie. Et puis, comme d’habitude, j’ai ramené quelques cadeaux alors personne j’espère que personne ne ramènera sa fraise cette fois. D’ailleurs, personne ne se préoccupe de moi et j’avoue que ça me fait un peu de peine.
- Eh ben, bonjour l’ambiance glauque, les gars, dis-je en arrivant. Je pose ça là et dites pas merci surtout.
Je m’assois sur le canapé à côté de Dabi qui n’a pas levé les yeux de son téléphone. Himiko m’ignore complètement et Shigaraki aussi. J’i n’est pas là. Lui au moins, il m’aurait accueilli à bras ouverts. Je décide, cependant, de faire remarquer ma présence à la seule personne que j’ai envie d’embêter et qui se trouve être à côté de moi. Je me penche vers Dabi, regardant par-dessus son épaule, son téléphone. Il le ferme rapidement, mais j’ai pu voir un message quand même disant « c’est fait ». Pas de doute que c’est Hawks, il était prévu qu’il envoie un message une fois que je serais retourné à l’Alliance.
- C’était qui ? demandais-je. Ton amant ? Tu me trompes ?
- Ta gueule ! C’était personne, dit-il avant de se lever.
- Alors, « personne » t’écrit, dis-je ne me levant à mon tour.
- Exactement, dit Dabi.
Il s’en va et je sais qu’il ne faut pas que je le lâche. Il part dans sa chambre et s’empare de sa veste à capuche, signe qu’il va sortir.
- Où tu vas ? demandais-je en entrant dans sa chambre avant de l’enlacer alors que je suis derrière lui.
- Je vais voir « personne », dit-il.
- Ah oui, et ce « personne », est-ce que ça ne serait pas un poulet aux ailes rouges ?
- Peut-être bien ?
- Je peux t’accompagner ? dis-je en lui embrassant le cou pour le convaincre.
- Pas besoin.
- Allez ! insistais-je. On ne sera pas trop de deux si ça se passe mal. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit.
- Tu parles, dit-il sans pour autant se dégager de moi.
- Bien sûr que je m’inquiète pour toi, feu follet. Qui j’embêterais ensuite si tu n’étais plus là ?
- Je suis sûr que Twice se ferait un plaisir de prendre ma place.
- Non, ça ne peut être que toi, dis-je en le contournant pour lui faire face.
Il fait une moue dubitative. Encore une fois, il ne peut toujours pas voir mon expression alors ça doit le frustrer et ça l’empêche de savoir si je suis sincère et je le comprends. Je me penche vers lui et baisse juste assez mon masque pour l’embrasser. Il ne me repousse pas, d’ailleurs, il ne l’a jamais fait. Je sais que je joue avec le feu, d’autant plus que je ne peu m’empêcher de penser à ce qui s’est passé avec Hawks.
Mon cœur se serre, rien que d’y penser, mais je chasse ce pincement au cœur qui m’étreint. Il ne faut pas que mes sentiments pour Hawks prennent le dessus sinon je risque de ne plus pouvoir continuer ma mission. Je sais que je le trahi d’une certaine manière, mais de toute façon, c’est bien trop tard pour m’arrêter et regretter. J’entretiens une relation ambigüe avec Dabi depuis longtemps, je ne peux plus revenir en arrière et je sais au fond e moi que je n’en ai pas envie. Je tiens à Dabi malgré moi et j’ai bien du mal à m’imaginer le laisser tomber, surtout vu ce que je sais de lui. Je recule doucement, sans le lâcher pour autant.
- Tu m’emmènes avec toi, alors ? demandais-je.
- Ok ! dit-il en soupirant. Tu pourras sûrement me servir.
- Super, dis-je avant de l’embrasser une nouvelle fois, mais cette fois de façon plus furtive.
- Par contre, tiens-toi tranquille.
- Ok chef ! dis-je en remettant mon masque.
- Ne me le fais pas déjà regretter, dit-il avant de sortir de sa chambre.
Je le suis tout guilleret, même si je sais que ce rendez-vous avec Hawks risque d’être décisif pour la suite de son infiltration. Je pense qu’il y verra que du feu, mais nous n’allons pas tarder à être fixé. Dabi m’emmène jusqu’à un entrepôt et nous attendons discrètement que le numéro deux arrive.
- Il doit te rejoindre à quelle heure ? demandais-je alors que ça doit bien faire quinze minutes que l’on attend.
- Il devrait déjà être là, grogne-t-il impatient. Ce connard de pigeon.
- Il a peut-être abandonné, dis-je.
Même si je sais que ça ne peut pas être le cas. Avec ce que l’on a fait, il est peu probable qu’il rebrousse chemin.
- Ou alors, il a été retenu en chemin, complétais-je. Peut-être une veuve ou un orphelin à sauver. Et donc, en attendant, on pourrait peut-être… faire autre chose en l’attendant.
Je me poste juste en face de lui et il détourne la tête, agacé, pourtant quand je pose ma main sous son T-shirt, il ne fait rien pour m’en empêcher. Je me colle à lui et il me fixe du regard avant de lui-même prendre l’initiative de baisser mon masque et m’embrasser avec fougue.
- Eh beh ! dis-je en m’écartant de lui, ça c’est du baiser. C’est de savoir que Hawks peut nous surprendre qui t’excite à ce point ou c’est juste pour apaiser ton agacement dû à son retard.
- Un peu des deux, dit-il.
- Oh ! Alors, on peut recommencer, dis-je. Si ça peut te calmer un peu.
Je l’embrasse à nouveau, quand j’entends un bruissement derrière nous. Dabi me repousse légèrement, mais je ne le lâche pas pour autant. Je me tourne juste légèrement pour voir Hawks nous regarder d’un air mauvais. Pas de doute que ma promiscuité avec Dabi ne lui plait pas et il ne s’en cache pas. Je sais qu’il va m’en vouloir mais je lui ai pourtant dit que ce qu’il verrait de moi ne lui plairait sans doute pas. Il savait à quoi s’attendre.
- Je dérange, peut-être ? demande-t-il en posant un sac de sport devant lui.
- Tu es en retard, dit Dabi en s’arrachant à mon étreinte.
- J’ai eu un imprévu en route.
- Un chat abandonné ? dis-je en me rapprochant de lui.
- Un chien, dit Hawks. C’est qui lui ?
- Personne, dit Dabi.
- Je m’appelle Hiro, dis-je en m’approchant un peu plus de Hawks. Tu es aussi mignon qu’à la télé. Et tes ailes, si j’en avais des pareils, je n’hésiterais pas à m’en servir.
- Je sens que Hawks a maintenant compris que c’était bien moi et il semble encore plus contrarié.
- Hiro, grogne Dabi.
- Sois pas jaloux, feu follet, dis-je à Dabi en sachant très bien que ça va l’agacer.
- Ferme-la, dit-il. T’avais promis de bien te tenir si je t’emmenais.
- Ça t’a pas dérangé avant qu’il arrive, je lui fais remarquer.
Son regard me fait dire qu’il vaut mieux que je m’arrête là et Hawks a l’air d’accord avec ça. Mon comportement ne plaît clairement pas.
- Fais pas attention à lui, dit Dabi à Hawks.
- Difficile de faire autrement, dit Hawks. Il a l’air du genre à se faire remarquer.
- Que tu crois mon petit poulet, j’interviens en lui prenant le bras si vite qu’il n’a pas le temps de réagir. Je suis le meilleur en matière de camouflage.
Hawks est surpris. Il ne s’attendait pas à ce que je m’approche de lui si vite alors que quelques instants auparavant, j’étais près de Dabi.
- Hiro, ça suffit, s’impatiente Dabi. Alors, tu as fait ce que je t’ai demandé ?
- Oui, acquiesce Hawks avec sérieux.
Il montre le sac et d’un seul coup l’atmosphère s’est refroidi et devient pesante. Moi-même je reprends mon sérieux car le moment fatidique est arrivé, celui où l’on va savoir si notre plan à Hawks, Best Jeanist et moi, a fonctionné.
- Hiro, rends-toi utile et vérifie, m’ordonne Dabi.
- Je suis censé vérifier quoi au juste ?
- Le sac, andouille.
- Et il y a quoi dedans ? demandais-je.
Je sais que j’ai l’air d’un idiot avec mes questions et je ne suis pas étonné que Dabi perde patience, mais je préfère jouer mon rôle jusqu’au bout, pour qu’il n’ait aucun doute.
- Ouvre et tu verras bien, dit Dabi avec un sourire narquois tout en fixant Hawks.
Le numéro deux ne bronche pas, gardant un visage fermé et sérieux qui contraste totalement avec le visage qu’il montre habituellement aux gens. Je le regarde quelques instants et il baisse la tête vers moi, alors que je m’accroupis devant le sac. J’ouvre ensuite, doucement, la fermeture éclair.
- Oh ! dis-je en voyant le corps de Best Jeanist. Le numéro trois.
- Vérifie s’il est bien mort, dit Dabi sans lâcher Hawks des yeux.
Je touche sa carotide. Honnêtement, si je ne savais pas ce que j’ai fait, je n’y verrais que du feu.
- Pas de pour, dis-je en me redressant.
Dabi s’approche enfin et regarde le sac avant de toucher quelques instants Best Jeanist. Il se recule avec un sourire satisfait.
- Eh ben ! Si on m’avait dit un jour que le numéro du classement des héros tuerait un de ses potes, je ne l’aurais jamais cru, dis-je. T’es un drôle d’oiseau, Hawks.
Il ne me répond pas et j’ai bien l’impression que ce n’est pas juste un rôle.
- Bien, dit Dabi. Tu as rempli ta mission.
- Quand est-ce que je pourrais rencontrer ton chef ?
- Patience mon pigeon, c’est encore un peu tôt, mais dis-toi que tu as fait un grand pas vers nous. Je reprendrais très vite contact avec toi.
- Tu es dur en affaire, dit Hawks. Mais ok, j’attendrais encore. Je ne suis pas pressé, du moment que je puisse vous rejoindre, ça me va. Je sature, de ces bureaucrates imbéciles et de leurs lois débiles. Chacun devrait être libre d’utiliser son alter. Si je n’étais pas devenu un héros, je n’aurais même pas la liberté de voler et franchement quand on peut le faire, pourquoi s’en priver ? J’ai pas raison, n’est-ce pas… Hiro, c’est ça ?
- Je suis bien d’accord, dis-je avec enthousiasme. C’est exactement ce que j’ai dit.
- Bien, alors, on reste en contact, dit Hawks à Dabi.
Dabi acquiesce et Hawks nous quitte en laissant le sac contenant Best Jeanist.
- C’est vraiment un beau gosse, dis-je.
- Mouais, dit Dabi.
- Sois pas jaloux, feu follet. C’est quand même toi que je préfère. Bon, on en fait quoi ? demandais-je en désignant le sac.
- Mets-le à l’entrepôt, m’ordonne Dabi.
- Hein ? pourquoi moi ? protestais-je.
- Obéis, c’est tout.
Je fais une fausse moue boudeuse qu’il ne voit même pas mais j’avoue qu’il a réagi exactement comme je l’espérais. Je savais que ma protestation allait me permettre de m’occuper de Best Jeanist.
- Il pèse son poids celui-là, dis-je en soulevant le sac.
- Je veux pas t’entendre te plaindre, dit-il. C’est toi qui as voulu m’accompagner alors, c’est normal que tu te rendes utile.
- Mouais, ça t’arrange bien au final.
- J’avoue, dit-il avec un sourire en coin.
- Oh ! Un sourire ! dis-je en le charriant. Trop mignon.
- Ferme-là, Hiro.
- Moi aussi, je t’aime !
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