• Miraculous World - Okami - Chapitre bonus

     

    Chapitre bonus

     Musique

     (Pour public averti, ce chapitre n'a pas d'incidence sur le reste de l'histoire)

     

     

     

    J’arrive devant la péniche de Luka. Je suis un peu angoissé à l’idée de le voir, même si c’est moi qui lui ai demandé. J’ai toujours le cœur qui bat très fort quand je le vois et j’ai peur de faire un faux pas, quand je suis avec lui. Je n’ai pas envie de l’effrayer, ni qu’il se sente acculé par un geste déplacé de ma part. Même si je sais qu’il est gentil et qu’il prendra certainement sur lui, j’ai peur que ça change quelque chose entre nous, s’il découvre ce que je ressens pour lui.

     

    Je prends une profonde inspiration, avant de me diriger jusqu’à la rampe. Marinette voulait m’accompagner voir Luka, mais je lui ai dit que j’avais besoin de rester seul avec lui, que ça concernait le plan, et qu’elle ne pouvait, du coup, pas venir avec moi, de peur que Luka découvre sa véritable identité. Je lui ai demandé de me faire confiance, mais je sais qu’elle était un peu contrariée que je la laisse de côté et que je ne la mette pas dans la confidence.

     

    Alors que je pose un pied sur la rampe, je vois Luka apparaitre juste devant mois. Je manque de glisser, mais je me reprends juste à temps. Luka s’approche, un peu inquiet.

     

    -         Ça va ? demande-t-il.

     

    -         Oui, je me suis bien rattrapé, dis-je un rire gêné. Ça glisse un peu, mais, ça ira.

     

    -         Oui, il a plu dans la nuit, du coup, la rampe est glissante, dit-il en me tendant la main.

     

    J’hésite à la prendre. Il me tend la main tellement naturellement, que ça me décontenance un peu. S’il savait que ce simple geste me fait autant plaisir qu’il m’effraie. J’ai peur qu’en lui prenant la main, il comprenne en un instant mes sentiments.

     

    -         Ça va aller, dis-je finalement. Je ne vais pas glisser deux fois.

     

    -         Ok ! dit-il en retournant sur le pont.

     

    Je le suis. Heureusement, il n’a pas eu l’air vexé que je l’ai repoussé. Mais, c’était ça, ou c’est la fièvre qui m’aurait pris d’un coup. Nous sommes entrés dans la péniche et il m’a emmené jusqu’à sa chambre.

     

    -         Juleka n’est pas là ? demandais-je.

     

    -         Non, elle est chez Rose et ma mère est partie je ne sais où comme d’habitude. Nous sommes donc, seuls. Mais, c’est mieux comme ça non ? On sera plus tranquille au moins

     

    -         Hein ? commençais-je à paniquer. Plus… tranquille ?

     

    -         Si je dois me transformer, il vaut mieux que l’on n’ait personne qui vienne nous déranger.

     

    -         Ah ! Oui, bien sûr.

     

    Mais à quoi je pensais au juste ? L’espace d’un instant, je me suis fait des idées sur ce que nous allions faire ici tous les deux. J’ai presque cru… non, Luka ne pense pas à moi de cette manière, mes sentiments ne sont pas réciproques. Il est amoureux de Marinette, il ne se passera jamais rien entre nous. Je ne dois pas me faire d’illusions. Si je suis ici, c’est pour qu’on travaille au moyen de m’arrêter le moment venu si jamais je me fais akumatiser et que je ne parviens pas à résister au pouvoir du papillon.

     

    -         Vas-y, assieds-toi, dit-il en me montrant son lit.

     

    Je m’assois un peu mal à l’aise. Je devrais me détendre un peu, sinon ça risque d’être difficile de travailler avec lui très longtemps sans qu’il ne remarque ma gêne, voir même mes sentiments.

     

    -         On y va ? demande-t-il.

     

    -         Oui, acquiesçais-je en essayant de paraitre le plus détendu possible.

     

    Sass apparait soudainement et l’espace d’un instant, ça me rassure, car cela signifie que Luka et moi ne sommes plus seuls tous les deux. Pourtant, je sais que ça ne va pas durer. Quand Luka se sera transformé, il ne restera définitivement plus que nous deux.

     

    -         Bonjour Sass, dis-je.

     

    -         Salutation, dit-il en se penchant vers moi.

     

    -         Bien, dit Luka. C’est parti. Sass, transforme-moi.

     

    Il ne perd vraiment pas de temps. Sa transformation dure quelques secondes et bientôt Vipérion se tient devant moi, sa lyre à la main. Il vient s’asseoir à côté de moi et je me tends légèrement. Transformé, il est vraiment classe, je trouve. J’essaie de ne pas rougir, ce qui m’est très difficile, mais je pense que j’y arrive cette fois. Je dois être sérieux et ne penser qu’à la raison de ma venue ici. Je dois me concentrer sur ce seul objectif, ce sera sans doute le seul moyen pour que tout se passe bien le moment venu.

     

    -         Tu es prêt ? demande-t-il.

     

    -         Oui, dis-je en fermant les yeux.

     

    Il commence à jouer de sa lyre, juste à côté de moi. Je ne me concentre alors que sur la musique. C’est une musique lente et hypnotique. Je sens que c’est le pouvoir de Vipérion qui agit. Je me retrouve bien vite en léthargie, et je ne m’aperçois que j’ai mis ma tête sur son épaule, qu’au moment où il s’arrête de jouer. Je relève la tête doucement vers lui et son regard attendri, transperce tout mon corps. L’espace d’un instant, j’avance vers lui mon visage. Je pourrais tellement l’embrasser là, à cet instant. Mais… non… ce n’est pas le moment et si je fais ça, cela risque de créer un malaise entre nous et je ne le souhaite vraiment pas. Lui, ne bouge pas, n’essaie même pas de se reculer. Alors, c’est moi qui romps la liaison et me recule brusquement, un peu gêné de m’être laissé aller de la sorte.

     

    -         Je suis désolé, dis-je.

     

    -         Ce n’est rien, dit-il. Si tu te laisses aller autant, c’est que ça fonctionne.

     

    -         Oui, à priori, mais il faut partir du principe, que je ne serais pas dans les mêmes conditions. Aujourd’hui, je suis réceptif parce que je suis dans de bonnes conditions et au calme, mais le moment venu, il est peu probable que je sois aussi réceptif. En tout cas, je pense que j’essaierais par tous les moyens à t’arrêter.

     

    -         Je sais, dit-il. J’y ai justement réfléchi.

     

    -         Ah oui ?

     

    Il acquiesce et je sens dans son regard qu’il est déterminé. Je souris en me disant que je peux vraiment lui faire confiance. Je le connais depuis peu, mais je sais que je peux me fier à lui et que le moment venu, il trouvera une solution pour me stopper.

     

    -         On continue ? dit-il.

     

    -         Oui.

     

    Cette fois, je garde mon calme et ne pense qu’à sa musique. J’essaie de m’imprégner de chaque note de sa lyre. Luka est vraiment doué, car je me sens tellement détendu que je pourrais l’écouter jouer toute ma vie. C’est cette sensation que je ne dois pas oublier, il faudra que je me souvienne de ce bien être que je ressens lorsqu’il rejouera dans d’autres conditions. J’espère que ça fonctionnera, non, je sais que ça fonctionnera.

     

    Nous nous entraînons une bonne partie de l’après-midi et je dois avouer que Luka y met beaucoup d’ardeur. D’un autre côté, jouer de la musique, c’est sa vie. Il fait ça dès qu’il a du temps libre, alors je ne pense pas que ce soit une contrainte pour lui, au contraire. Je ne vois vraiment pas le temps passer et c’est quand mon portable vibre tout à coup, que je me rends compte de l’heure qu’il est et que le soleil s’est déjà couché à l’extérieur.

     

    -         C’est Marinette, dis-je. Je pense qu’elle s’inquiète de ne pas me voir rentrer.

     

    -         C’est vrai qu’il est tard, dit Luka. Je n’ai pas vu le temps passer. J’étais trop absorbé par la musique.

     

    -         Moi aussi, dis-je.

     

    Luka se détransforme et Sass semble assez fatigué. Il faut dire qu’on a utilisé son Miraculous plus que nécessaire, mais il sait que c’est pour la bonne cause. Luka lui donne à manger et j’en profite pour me lever et répondre au téléphone. Je rassure Marinette et lui dis que je vais rentrer très bientôt, puis après avoir raccroché, je me tourne à nouveau vers Luka.

     

    -         Je vais y aller, dis-je. Luka, je te remercie pour tout. Je suis sûr qu’avec notre entrainement de cet après-midi, on a une chance supplémentaire si jamais je me fais akumatiser. Je sais que je pourrais compter sur toi, le moment venu.

     

    -         Ça me fait plaisir que tu me fasses confiance, dit-il en s’approchant de moi. Est-ce que tu veux que je te raccompagne ?

     

    -         Je ne veux pas te déranger.

     

    -         Ne t’en fais pas pour ça. Et puis… ça évitera de te perdre, dit-il avec un petit rire.

     

    -         Eh ! Ne te moque pas de moi, Paris est une grande ville, on peut s’y perdre facilement.

     

    -         Pourtant Tokyo est une ville encore plus grande.

     

    -         Oui, mais il est plus facile de s’y déplacer. Tu verras quand tu viendras, dis-je.

     

    -         Si seulement, dit-il. C’est vrai que j’aimerais beaucoup visiter le Japon.

     

    -         Et tu le feras, dis-je. Tu seras mon invité.

     

    -         C’est gentil, dit-il.

     

    -         Non, c’est normal, tu es mon ami.

     

    -         Toi aussi.

     

    Ça me fait vraiment plaisir qu’il me considère comme son ami, même si toujours au fond de moi, j’aurais aimé qu’il me considère comme plus. Mais, je ne dois pas en demander trop, être son ami est ce que je peux espérer de mieux. Nous sortons de la chambre puis, partons de la péniche. Le trajet jusqu’à chez Marinette me semble trop rapide. J’aurais aimé rester avec lui plus longtemps encore, discuter encore un peu plus avec lui du Japon qui a l’air de la fasciner à ma grande surprise.

     

    Mais, toutes les bonnes choses ont une fin. La prochaine fois que je le reverrais, ce sera malheureusement sans doute lors de notre affrontement. J’ai toujours dans l’espoir de résister au Papillon, mais je crains qu’il ne joue avec mes peurs profondes et elles sont très nombreuses, du fait de mon passé. Quand nous arrivons chez Marinette, cette dernière nous attend devant la porte de la boulangerie. Elle salue Luka et ce dernier la regarde encore avec tendresse et amour. Quand il repart, il ne la quitte presque pas des yeux et même si Marinette n’a qu’Adrien en tête, j’ai bien vite compris que Luka ne la laissait vraiment pas indifférente.

     

    Quand Luka disparait de notre champ de vision, nous rentrons dans l’immeuble et montons directement sans chambre.

     

    -         Alors ? demande-t-elle.

     

    -         On verra bien, dis-je. Tant qu’on ne sera pas en condition, on ne saura pas si ce qu’on a fait aujourd’hui fonctionne, mais je garde espoir, Luka fera ce qu’il faut le moment venu, j’en suis sûr.

     

     

     


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