• Rêve, passion et détermination - Chapitre 47

    Chapitre 47

     

    -       Quel genre de nouvelle ? demande Kaoru.

    -       Eh bien, aujourd’hui, j’ai appris que ton manga allait être édité à l’étranger et notamment en France, dit Daisuke en me faisant un clin d’œil.

    -       Une édition… à l’étranger ? dit Kaoru. C’est vrai ?

    -       Oui.

    -       Vrai de vrai ? insiste-t-elle.

    -       Oui, acquiesce Daisuke.

    -       Non, c’est pas vrai, dit-elle en se levant brusquement avant de se jeter dans les bras de son éditeur.

    -       Bah si c’est vrai, dit Daisuke. Ah ! Attention, Kaoru, tu me serres trop fort.

    -       Désolée, dit-elle en reculant. Je ne pensais pas qu’un jour, ça arriverait. Je suis trop contente.

    C’est dans des moments comme celui-là que je me rends compte que Kaoru est une véritable midinette. Même si par moment, ça se ressent dans son manga et notamment dans les réactions de son personnage féminin principal. Je l’observe, attendri. Je la trouve vraiment adorable et la voir aussi heureuse me rend fou de joie moi aussi. J’espère que j’aurai un jour le même succès qu’elle, même si c’est dans un avenir lointain. De mon côté, je dois d’abord me concentrer sur la fin de mon manga et espérer qu’il passe à la réunion éditoriale du mensuel extra. Ce sera un nouveau pas vers mon rêve.

    -       Bien, je t’en dirai plus un peu plus tard, dit Daisuke. Il est temps que j’y aille. En attendant, bon courage. Travaille bien sur la suite de ton histoire, on en parlera quand tu auras fini les storyboard. Et aussi, prend du temps pour aller t’aérer un peu, ok ?

    -       Ok ! dit-elle avec un sourire jusqu’aux oreilles.

    -       Cédric, toi aussi travaille bien. Je compte sur toi pour la suite.

    -       Oui. Merci.

    Daisuke sort et nous voilà seul, Kaoru et moi. Pour ne pas avoir le cœur qui bat trop fort, je m’éloigne un peu. En général quand je suis près de mon bureau, j’arrive à me calmer. Question d’habitude, je crois. Pourtant, cette fois, je choisis la fenêtre. Je regarde un moment l’extérieur avant de me tourner vers Kaoru qui n’a pas lâché son sourire et qui range les feuilles qui lui ont collé au visage tout à l’heure. Rien que d’y penser, je ne peux m’empêcher de repenser à sa tête pleine d’encre. Elle était vraiment adorable.

    -       C’est vraiment génial, dis-je soudainement pour briser le silence. La première fois qu’on s’est rencontré, tu m’as dit que tu aimerais être édité en France, et ça y’est, c’est fait. Tu as vraiment beaucoup de chance.

    -       C’est vrai, dit-elle. Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour et surtout aussi vite.

    -       C’est vraiment super.

    Durant un moment, je ne peux m’empêcher de bloquer sur ce que j’ai dit. Kaoru va être édité en France. C’est aussi mon plus grand rêve. C’est celui que j’ai poursuivi toute ma vie. Et aujourd’hui, c’est elle qui le réalise. Elle a vraiment de la chance et d’un côté, je ne peux m’empêcher d’en éprouver un peu de jalousie. Je détourne le regard pour ne pas qu’elle remarque ce que je peux ressentir. Après tout, elle a tout fait pour en arriver là, elle le mérite.

    -       Toi aussi, tu y arriveras, dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées. Je sais que tu y arriveras.

    -       Je l’espère.

    -       J’en suis sûre.

    Elle se rapproche de moi et prend ma main dans la sienne. Je lève la tête pour la regarder. Elle penche la tête sur le côté et je la trouve encore plus craquante.

    -       Merci, dis-je.

    Nous restons silencieux un moment. La sensation de sa main dans la mienne me donne vraiment chaud et je ne sais pas trop quoi faire. Je pense qu’il faudrait que je retire ma main pour éviter la surchauffe, mais j’aime le contact de sa peau sur la mienne alors je n’y arrive pas.

    -       En fait, je me disais… ça… ça te dirait qu’on aille fêter ça, tous les deux ? Pas forcément aujourd’hui, hein ? Mais dans les jours qui viennent. Ce serait bien, et puis… ça te permettrait de prendre une pause. Vu qu’on n’est pas en plein rush, alors… ce serait… le bon moment.

    J’ai bégayé comme un idiot, le son de ma voix s’est tellement éteint que je me demande si elle a entendu la fin. De plus, je n’ai même pas osé la regarder dans les yeux pour lui demander qu’on sorte tous les deux. Elle doit vraiment me prendre pour un nul pour avoir autant hésité.

    -       Tu me proposes un rendez-vous ? demande-t-elle.

    -       Un… un rendez-vous ? dis-je. Heu… c’est…

    -       Avec plaisir, dit-elle. Après demain, je devrais avoir terminé les storyboards, est-ce que ça te va ?

    -       Heu… oui, dis-je en la regardant enfin tout en rougissant. Ça me va.

    Elle me sourit encore et je rougis de plus belle. Je dois avoir l’air d’une tomate comme ça, mais je n’arrive pas à empêcher la chaleur empourprer mes joues. Elle serre ma main et je crois que je ne peux pas être plus heureux qu’à cet instant.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :