Au placard - Chapitre 4

Chapitre 4

La matinée s'était passée très vite pour Drago. Beaucoup trop vite. Son cours de Runes anciennes, qu'il avait eu quelques heures plus tôt, lui semblait être bien loin à présent. Drago se demandait comment certaine journée pouvait se passer aussi lentement qu'une tortue marchait mais également aussi rapidement qu'un jaguar dans la savane. Ca lui semblait tellement invraisemblable cette différence. Les heures semblaient s'écouler comme des secondes et Drago n'eut le temps de réfléchir à rien qu'il se trouvait déjà à son entraînement de Quidditch.

Son déjeuner avait été pris en quatrième vitesse, voulant échapper une fois de plus à Pansy Parkinson, qui ne cessait de le harceler à chaque repas). Il avait remarqué Potter, mangeant, toujours l'air dans la lune et semblant plus heureux que jamais. Avait-il oublié ce qu'il lui avait dit en cours de Soins Au Créatures Magiques ? Apparemment, c'était le cas. Drago se maudissait de n'avoir pas frappé plus fort. Il pensait que le Gryffondor se serait morfondu dans sa Salle Commune plus longtemps qu'une simple journée.

Il avait remarqué l'absence de Potter au dîner. Drago avait bien rit de lui. Tout avait marché comme il le souhaitait. Il voulait faire tomber Potter plus bas que terre, l'envoyer dans les abîmes de l'enfer, là où il aurait toujours dû rester. Bien que Potter soit considéré comme un Saint, Drago pensait qu'il ne méritait que l'enfer. Et son enfer, c'était lui.

Tandis que le Serpentard volait à la recherche du vif d'or, il repensa au rendez-vous qui allait avoir lieu le soir-même. Il ne savait toujours pas ce qu'il allait faire. Bien qu'ayant eu du temps pour se décider, son esprit était tiraillé entre l'envie et la raison. Il voulait y aller, juste pour revoir ces mains, mais d'un autre côté, il ne pouvait pas. Il devait lutter contre cette envie qui le tannait depuis deux jours déjà. Drago se pencha légèrement sur son balai, regardant les autres joueurs s'entraîner.

Aujourd'hui, il n'avait pas envie de jouer au Quidditch. Pourtant, il devait se forcer à penser à autre chose. Penser à cette soirée n'était certainement pas la meilleure solution qui pourrait l'aider. Penser à Potter et les farces qu'il pourrait lui faire était certes une bonne idée, mais ça ne le calmait pas. Que devait-il faire, si ce n'était retourner dans ce placard et continuer son exploration. Drago prit un grande bouffée d'air et souffla un bon coup. Quoi qu'il fasse, il ne serait pas tranquille avant que cette soirée soit passée.

Le prince des Serpentard fit le tour du terrain faisant mine de chercher le vif, qui lui ne semblait pas vouloir se montrer.

Avec un peu de chance, il ne se montrera pas avant demain matin…pensa Drago

Drago aurait voulu que ça se passe ainsi, seulement la petite balle dorée semblait justement vouloir se montrer alors qu'il pensait à son absence. Elle se plaça devant Drago, le narguant de ses battements d'ailes et repartit aussi vite qu'elle était venue. Voyant qu'il commençait une fois de plus à pleuvoir, Drago s'empressa de voler derrière le vif d'or et de l'attraper de ses doigts fins.

Au moins, il n'aurait pas à subir la pluie battante qui semblait s'annoncer. Le ciel commençait à se griser et les joueurs se hâtèrent de rentrer au château. Drago aurait voulu que cet entraînement ne se termine pas, mais quitte à supporter quelque chose, autant que ce soit une question, que cette giboulée de mars. Il rentra vite au château, prenant juste ses affaires dans les vestiaires.

Il préférait prendre sa douche dans la salle de bains des préfets. Il était bien plus tranquille pour réfléchir. Peut-être que la douce eau chaude, l'aiderait à trouver une réponse à la question qu'il se posait depuis deux jours. Drago aimait l'eau mais certainement pas l'eau froide qui martelait sa peau et qui lui donnait une impression collante.

Il arriva finalement dans l'enceinte du château. Il n'avait heureusement pas eu à supporter la pluie et monta rapidement dans son dortoir. Il se força, une fois entrée dans le couloir menant à la Salle Commune, à ne pas regarder une fois de plus la fameuse tapisserie. Il se mit une claque mentale en y pensant. Il avait besoin de se détendre et de penser à ça n'était pas le meilleur moyen.

Le Serpentard arriva enfin dans la salle de bains des préfets. Il avait envie de bien-être. Il entra à l'intérieur et décida de prendre un bain. Rien de tel pour lui qu'un bon bain pour détendre ses muscles endoloris par le Quidditch. Il jeta un sort afin de faire couler l'eau et de mettre les senteurs de lavande et de vanille mêlées qu'il aimait tant, et entreprit de se déshabiller. Sa robe de Quidditch était décidément très lourde quand venait la fin de l'entraînement.

Il retira ses vêtements, appréciant la sensation de légèreté qui l'envahissait, et entra dans l'eau. Ses muscles se détendirent au fur et à mesure qu'il pénétrait dans le liquide chaud aux douces senteurs. Comme il aimait sentir ces odeurs. Ca le détendait comme rien d'autre. Drago ferma les yeux de bonheur, laissant l'eau caresser sa peau comme un amant invisible. Le Serpentard ne pensait plus à rien. Il était détendu et permit même à un léger sourire satisfait de se dessiner sur ses lèvres.

Après quelques minutes à ne rien faire d'autre que de se laisser bercer, Drago entreprit de se laver les cheveux. Il prit une dose de Shampoing et l'appliqua sur ses cheveux qu'il massa lentement, imprégnant tout son cuir chevelu. Une fois cette tâche accomplie, il commença à nettoyer la saleté que le Quidditch avait apportée durant son entraînement.

Il prit son éponge de bain verte et appliqua un gel douche sur celle-ci. Il aimait le contact doux qu'avait cette éponge sur son corps. Il commença à se laver et tout en le faisant pensa à des mains. Ses mains. Il y repensait. Elles étaient si douces, si chaudes, tellement chaudes que Drago avait été étonné de cela. Il n'avait jamais senti des mains dégager autant de chaleur et surtout pas à cette époque de l'année. C'était comme si elles essayaient de le réconforter par leur chaleur.

C'était tellement agréable. Il voulait ressentir encore cette sensation. Drago ne s'apercevait pas de ce qu'il faisait. Il était là, dans la salle de bains, pensant à ses mains, sa bouche. Il était si bien, tellement bien, il ne s'apercevait même pas qu'il se caressait lentement, commençant par le torse puis descendant plus bas, toujours plus bas jusqu'à atteindre ce qu'il désirait. Il en aurait presque crié en se laissant aller à ces sensations si intenses. Ce ne fut que trois-quart d'heures plus tard qu'il ressortit enfin de la salle de bains, ayant en définitive trouvé la réponse à sa question.

C'était décidé, il fallait qu'il aille la retrouver. Jamais, il n'avait ressenti un sentiment pareil. Il lui avait juste fallu penser à ses mains pour se laisser aller à ses émotions. Il lui fallait maintenant attendre l'heure du rendez-vous. Il lui semblait que ça allait être très long jusque-là. Dire que ce matin, il avait eu l'impression que le temps passait vite et à présent, il aurait voulu que ce soit pareil.

Drago partit en direction de sa Salle Commune et arrivé à l'intérieur, il la traversa sans dire un mot tandis que quelques élèves de première année le regardaient avec admiration et crainte. En effet, Drago leur avait fait comprendre qu'ils n'étaient pas au même niveau que lui et que s'ils osaient le provoquer, ils risquaient de connaître leur premier séjour à l'infirmerie.

Une fois arrivé au dortoir, Drago déposa quelques affaires et se permit de « s'écrouler » sur son lit. Ce bain lui avait fait le plus grand bien. Enfin, plus que du bien d'ailleurs. Drago ferma les yeux un moment, essayant de faire le vide dans son esprit, espérant que personne ne le dérangerait jusqu'à l'heure du dîner. Malheureusement pour Drago, ce ne fut pas le cas. La porte venait de s'ouvrir en grand sur Zabini, Crabbe et Goyle, riant à pleins poumons.

Le prince des Serpentard se redressa sur son lit et regarda le groupe entrer. Il leur adressa un regard noir tandis que Zabini commençait à raconter un de ses nombreuses et inintéressantes blagues revues et corrigées par lui-même.

-Salut Drake ! Fit Blaise.

-Vous ne pourriez pas faire moins de bruit ? Vous êtes vraiment lourds.

-Oh, monsieur Malfoy est de mauvais poil ?

Blaise avait l'art et la manière de faire chier son monde. Drago détestait par-dessus tout qu'on le prenne pour un idiot et ne supportait pas que l'on se croit meilleur que lui. Il se leva donc et se rapprocha de Blaise. Il sourit sadiquement à ce dernier, lui montrant clairement qu'il ne devait pas continuer s'il ne voulait pas risquer de très gros ennuis.

Zabini s'éloigna de Drago, allant directement s'asseoir sur son lit, un genou remonté (vers sa poitrine). Il fixa Drago, tout en essayant de ne pas l'ennuyer. Etre au même niveau que Drago aurait été une grande aubaine pour Zabini, mais c'était loin d'être le cas. Drago repartit s'allonger sur son lit tandis que Crabbe et Goyle, qui étaient restés silencieux durant toute la scène, s'asseyaient à terre n'ayant visiblement pas envie de participer au débat.

-Dis-moi Drago ? Commença Blaise.

Décidemment, il n'allait jamais le laisser en paix. N'avait-il pas spécifié qu'ils étaient bruyants et lourds ? N'avait-il pas compris qu'il avait besoin de calme ? Apparemment, le message n'était pas passé et les questions revenaient sans cesse résonner dans la pièce.

-Tu y es allé dernièrement ? Continua Zabini.

Drago savait très bien de quoi il parlait. Cependant, il n'avait aucunement envie d'en discuter pour le moment.  Il voulait juste rester sur son lit et ne penser à rien jusqu'à l'heure du rendez-vous. Il ignora donc la question de l'autre Serpentard et ferma les yeux, montrant bien son désintérêt face à la question.

-Drago, pourquoi ne réponds-tu pas ?

Et c'était reparti. Pire que Pansy Quelques secondes de répit et les pies du dortoir recommençaient à jacasser. On pouvait entendre Crabbe et Goyle parler de leurs grosses voix et rire bruyamment sans retenue sur une quelconque bêtise que l'un d'entre eux venait très certainement de dire, ce qui, soit dit en passant, ne devait pas voler très haut. Drago se redressa une fois de plus, regardant le petit groupe présent dans sa chambre, puis décida de sortir, en ayant marre de tout ce bruit.

L'endroit le plus calme pour le moment, ce doit être la bibliothèque…se dit Drago.

Drago se leva de son lit et passa tant bien que mal à côté de ses deux acolytes assis par terre. Il passa devant le lit de Blaise, ne lançant aucun regard au jeune homme assis dessus. Drago ouvrit la porte et sortit du dortoir, écoutant à peine la énième question de l'enquiquineur du soir. Il sortit de la Salle Commune remarquant qu'elle s'était soudain remplie, les élèves attendant certainement l'heure du dîner. Drago traversa les couloirs menant au hall, puis arrivé dans celui-ci, se dirigea vers la bibliothèque. Quand il en franchit le seuil, il remarqua qu'il n'y avait pas grand monde.

Au moins, je serai tranquille ici…pensa Drago.

Il alla s'asseoir dans un coin reculé, au fond de la salle, presque caché derrière de hautes étagères. En passant, il prit un livre d'histoire du monde sorcier. Drago n'était pas spécialement un adepte de l'histoire, mais, il ne pouvait pas dire non plus qu'il détestait ça. Pour ce qui était des cours, entendre pour la énième fois, la guerre des gobelins ne l'avait jamais passionné, mais certains évènements étaient tout à fait intéressants et méritaient, selon lui, que l'on s'y intéresse. Drago ouvrit le livre sur une page au hasard et tomba sur une histoire d'ange.

Drago commença à lire ne cherchant même pas à regarder une autre page. Le mythe de l'ange était, autant pour les sorciers que pour les Moldus, une chose purement irréelle. Pourtant, certains faits racontés laissaient entendre que plusieurs personnes en auraient aperçus. Drago continua sa lecture essayant de chercher un semblant de vérité dans ces histoires racontées. Quand il était petit, on lui racontait souvent ce genre d'histoires. Le monde des sorciers regorgeant de créatures plus étranges les unes que les autres, les légendes étaient très rares.

Drago Malfoy ne croyait plus à ce genre d'histoires depuis longtemps déjà, cependant, quelque chose attira son attention. Il regarda de plus près la peinture qui bougeait sur le livre d'une manière plus que gracieuse et n'en leva pas les yeux. Il reconnaissait l'homme de la tapisserie qui recouvrait la porte du placard. Drago regarda ce qu'il y avait d'écrit sous l'image. « Gabriel, ange de la lune, des aspirations et des rêves ».

Plutôt étrange… pensa t-il. Alors l'homme sur le tableau serait un ange. Dans un sens, pourquoi pas…

Le Serpentard continua sa lecture, ne s'attardant pas sur ce détail. Après tout, pourquoi est-ce que ça lui ferait quelque chose de savoir ce genre de petits détails. Ca n'allait certainement pas lui changer l'existence. Drago bailla un peu. Le silence de la pièce l'endormait littéralement. Il avait du mal à garder les yeux ouverts. Il se sentait fatigué aussi à cause du Quidditch. Drago se dit qu'il devrait peut-être remonter au dortoir mais n'eut pas vraiment le temps d'y penser alors qu'il s'endormait la tête sur son livre.

Drago se réveilla, le cou complètement cassé. Il se demandait bien où il était et pourquoi il se sentait courbaturé. Il ouvrit les yeux et se redressa sur sa chaise. Il regarda autour de lui pour remarquer qu'il était toujours dans la bibliothèque et que quasiment toutes les personnes présentes, quand il était arrivé, étaient parties. Il se leva difficilement, ayant un peu mal au dos. Il replaça le livre et sortit sous le regard curieux de Madame Pince. Drago ne prêta pas attention à son regard et se retrouva dans le couloir, prêt à aller manger.

Arrivé dans la Grande Salle, il s'aperçut que le dîner était déjà terminé. Il resta un moment à regarder la salle vide. Il était resté si longtemps que ça endormi pour avoir raté le dîner. Drago souffla. Il se retourna et partit en direction des cuisines. Il jeta un coup d'œil à sa montre. Dans une heure, il allait y aller. Dans deux heures, il allait la retrouver.

Il traversa plusieurs couloirs croisant Peeves qui semblait fuir quelque chose. Drago ne chercha même pas à savoir ce que c'était et reprit son chemin. Il arriva devant le tableau de la corbeille de fruits et chatouilla la poire. Heureusement, qu'il savait où se trouvait les cuisines. Sinon, il n'aurait pas apprécié le jeûne forcé.

La porte de la cuisine s'ouvrit et Drago pénétra à l'intérieur. Il regarda un moment, les elfes de maison s'affairer à nettoyer par magie toute la vaisselle. Il vit un elfe s'avancer vers lui et le regarder dans les yeux. Habituellement aucun elfe de maison ne le regardait dans les yeux. Drago le fixa avec froideur.

-Monsieur, vous désirez quelque chose, monsieur ? Demanda l'elfe.

-Oui, je voudrais quelque chose à manger.

-Bien, monsieur.

L'elfe tourna les talons et partit un peu plus loin. Drago le regardait se dandiner tandis qu'il allait chercher à manger. Le Serpentard trouvait les elfes sans intérêt mais pourtant bien utiles. Au manoir, ils étaient très nombreux à servir sa famille, et Drago prenait un certain plaisir à leur donner des ordres. Après tout, eux-même, aimaient les tâches ménagères alors pourquoi ne pas en profiter. Le petit elfe revint vers Drago avec quelques victuailles. Il prit l'assiette et s'en alla sans un merci.

Drago repartit en direction du dortoir. Il voulait manger tranquillement dans sa chambre et cette fois, il fermerait ses rideaux. Au moins, quand il faisait ça, les autres comprenaient qu'il ne voulait voir personne, ou pensaient qu'il dormait. Il arriva après quelques minutes en face de la statuette et prononça le mot de passe. Il entra à l'intérieur de la Salle Commune, bondée comme à son habitude.

Drago se dépêcha de monter au dortoir, tout en lançant des regards haineux à ceux qui osaient le regarder de travers. Il grimpa les marches et entra dans sa chambre. Il enleva vite fait ses chaussures et monta sur son lit ignorant les regards de ses camarades de chambre. Il se mit en tailleur, tira les rideaux de son lit et déposa la nourriture dessus. Il commença à manger. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant le rendez-vous et il avait l'impression que les minutes duraient des heures.

Ce n'était pas possible pour lui d'être aussi anxieux. Habituellement, il y allait décontracté et ne se souciait pas vraiment de ce qui allait se passer. Il y allait au feeling et ne pensait pas à calculer au moindre millimètre ses gestes. Il prit un morceau de pain et le mit dans sa bouche tout en réfléchissant. Il ne devait pas y penser et pourtant, ça hantait tous ses moments d'égarement.

Une fois qu'il eut fini de manger, Drago se prépara pour son rendez-vous. Il fallait qu'il y aille avec discrétion. Il se leva de son lit tout en ouvrant ses rideaux et entra dans la salle de bains pour se brosser les dents et se repeigner. Il détestait par dessus tout être mal peigné. Il ne voulait certainement pas ressembler à Potter avec ses cheveux en bataille. Il se demandait même comment le balafré pouvait supporter d'être aussi mal peigné. Drago sortit de la salle de bains, puis du dortoir, remarquant au passage que ses camarades de dortoir n'étaient pas présents.

Il descendit dans la Salle Commune et remarqua qu'il n'y avait plus grand monde, mais toujours pas de Blaise, Grégory ou Vincent. Drago se demanda une seconde où ils étaient mais se dit que ça ne le regardait pas. Après tout, ils faisaient bien ce qu'ils voulaient et plus loin ils étaient de Drago, mieux c'était. Drago prit le couloir menant au hall et une fois arrivé là-bas, monta les escaliers aussi discrètement que possible.

Mais pourquoi est-ce que le lieu du rendez-vous est au deuxième étage ? J'aurais préféré qu'il soit dans les cachots comme la dernière fois…pensa Drago en pestant.

Il arriva au deuxième étage et chercha le point de rendez-vous. Le problème c'est que le lieu n'était jamais indiqué avec exactitude. Le nom n'était pas clairement écrit mais on finissait toujours par trouver où la rencontre aurait lieu). Il observa toutes les peintures, recherchant l'entrée. Il tourna dans un couloir, ou plutôt ce qu'il pensait être un couloir. Il était dans un cul de sac. Il s'avança un peu plus, pour voir. Après tout, c'était fort possible que ce soit là.

Il remarqua qu'il n'y avait rien. Drago était en train de perdre patience. Il était presque vingt-deux heures et il allait louper le placard. Il s'appuya contre le mur et resta un moment à réfléchir. Où pouvait bien se trouver ce maudit placard. Drago allait se redresser quand il bascula en arrière tombant dans le vide, puis sur le sol dur. Il avait trouvé, il en était sûr, mais ça n'aurait pas été du luxe si la chute avait été accompagnée d'une réception plus douce. Il se releva doucement. Quelle chute ! Drago fronça les sourcils dans le noir. Il ne voyait plus rien. Il ne voyait plus que ces ses mains qui avaient pris une couleur bleu pâle.

Il se tourna et se retourna, cherchant une quelconque lumière qui aurait pu lui indiquer qu'il y avait quelqu'un. Drago se demandait si elle allait venir. Il marcha un petit peu, tâtant le mur. Etait-il venu pour rien ? C'était fort possible. Après tout, pourquoi serait-elle revenue ? Il n'avait plus qu'à attendre à présent puisqu'il était à l'intérieur. Drago se retourna et aperçu enfin ce qu'il voulait. Il s'avança vers l'autre paire de main entourée d'un halo rose tout en souriant dans le noir.